jeudi 7 janvier 2016

Articles sur la biographie et ses bienfaits


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Des écrivains pour rédiger la biographie de Monsieur Tout-le-Monde

Moyennant 2000 à 3000 euros, tout un chacun peut entrer dans la postérité en faisant rédiger l'histoire de sa vie par un biographe privé. Un bon moyen de laisser une trace de son passage sur Terre et de transmettre la mémoire familiale.
attendre d'être riche, et célèbre, pour avoir «sa» biographie? N‘est-il pas légitime, sans être Napoléon, Einstein ou Bill Gates, de vouloir laisser une trace écrite de son passage sur Terre? Moyennant 2 000 à 3 000 euros, M. Tout-le-Monde peut aujourd'hui entrer dans la postérité. Comment? En faisant rédiger l'histoire de sa vie par un biographe privé - ils sont un millier en France - qui propose son concours à tout un chacun. Il en résulte un livre - la biographie de M. Tout-le-Monde - tiré à quelques exemplaires pour famille et amis. Sans surprise, la clientèle est composée de personnes âgées à qui leurs descendants offrent ce cadeau original perçu comme un moyen de transmettre la mémoire familiale.

«Savoir écouter»

«La qualité première dans ce métier, ce n'est pas de savoir écrire mais de savoir écouter», explique l'ancien journaliste Guillaume Moingeon, pionnier de ce métier avec 400 biographies à son actif. Une activité rentable puisque dix à vingt heures d'entretien avec le «client narrateur», et autant pour la rédiger, suffisent pour accoucher d'une biographie. Et surtout moins chère que de s'allonger pendant cinq ans sur un divan. «Nous ne sommes pas des thérapeutes!», prévient toutefois Delphine Guillou, membre du Groupement des écrivains conseils, même si la confrontation avec le passé de certains clients peut poser problème. Voyant que le métier attirait trop d'aigrefins, Guillaume Moingeon a d'ailleurs mis sur pied en 2000 le réseau «Nègres pour inconnus» qui regroupe une soixantaine de biographes sérieux, attachés comme lui au respect de certaines règles déontologiques et… tarifaires.
Source : http://www.lefigaro.fr/medias/2013/09/27/20004-20130927ARTFIG00526-des-ecrivains-pour-rediger-la-biographie-de-monsieur-tout-le-monde.php


Pourquoi raconter sa vie ?

Diane Galbaud

Mis à jour le 15/06/2011
Sources : http://www.scienceshumaines.com/pourquoi-raconter-sa-vie_fr_26817.html

Écrire ses mémoires, CD, DVD… De plus en plus de seniors s’adonnent au récit de vie.
« À chaque fois qu’une personne âgée disparaît, c’est une bibliothèque qui part en fumée. » C’est par ce proverbe africain que s’ouvre cette thèse en sciences de gestion de Samuel Guillemot, soutenue en novembre dernier à l’université de Bretagne occidentale. Elle met en lumière un marché en pleine expansion : celui des services biographiques. Des sociétés proposent aux personnes âgées de concevoir leurs mémoires sous forme de livres, de CD, de films… Des ateliers d’écriture ou des stages spécifiques se développent également.

« Ils veulent d’autres histoires comme ça »

Mais pourquoi vouloir raconter sa vie ? C’est l’une des questions examinées par S. Guillemot. Tout en s’appuyant sur les recherches existantes, il a conduit trois collectes de données quantitatives auprès de 763 personnes de 60 ans et plus. Sur le plan qualitatif, il a mené 16 entretiens semi-directifs et une analyse lexicographique de 557 résumés de récits de vie. À l’issue de ce travail, il a distingué différents types de motivations qui peuvent s’entrelacer, puis il a évalué leurs influences sur la consommation de services biographiques.
Désirant faire connaître leur parcours, certaines personnes sont en quête de reconnaissance. La démarche biographique flatte leur ego« Quand on me connaît, on dit que j’ai sacrément la pêche pour avoir survécu à des tas de choses un petit peu pénibles,explique ainsi Sylvette, 63 ans. Peut-être qu’au fond c’est ça que j’attends quand on me lit, une sorte de reconnaissance, quelque chose comme “dis donc tu reviens de loin”. » Dans certains cas, le récit de vie peut jouer un rôle thérapeutique. Il vise à réparer une blessure ou à se libérer d’un poids. Exemple : Claude, 63 ans, ancien communiste, regrette ses choix politiques. « Autant reconnaître ce qu’on a mal fait, autant dire aux jeunes “on s’est trompé”, peut-être que ça soulagera un peu ma culpabilité, ça me libère en quelque sorte. »
Tournés vers l’entourage, d’autres souhaitent échanger. Pierre, 82  ans, ancien chercheur dans des pays en développement, relate : « L’autre jour à Noël, j’ai ressorti pour mes petits-enfants des notes des Noëls des années 1960 où on était en Mauritanie, il y avait toute une correspondance entre ma femme et sa famille. Je l’ai recopiée. Alors ils voulaient savoir la suite, ils veulent d’autres histoires comme ça. »

« J’aimerais bien laisser une trace écrite »

La biographie peut également remplir une fonction posthume : l’idée est de rester dans la mémoire de ses proches après sa mort. « Moi personnellement, mon père ne m’a rien laissé et ça m’a peut-être fait souffrir, confie Simon, 60 ans. J’aimerais bien laisser une trace écrite à mon fils et à ma fille. »
L’objectif peut être également de transmettre un vécu familial. Djamila, 63  ans, a le sentiment d’être la dépositaire de l’histoire de sa grand-mère : « J’étais un peu sa confidente, son mari est mort à la guerre de 14, elle m’a montré toutes ses lettres. » Il s’agit aussi quelquefois de livrer un témoignage. Née dans un pays du Maghreb au temps de la colonisation, d’un père maghrébin et d’une mère française, Djamila tient aussi à « montrer que le racisme, ça fait énormément souffrir les enfants parce qu’ils ne comprennent pas ».
« Les paroles s’envolent, les écrits restent », affirme l’adage… En sélectionnant ce que l’on veut laisser à la postérité, le but est de « construire du sens », analyse S. Guillemot. À ses yeux, les biographies permettent de faire vivre « dans d’autres que soi » des choses jugées importantes, dignes d’être préservées. 

Samuel Guillemot, « Les motivations des personnes âgées au récit de vie et leurs influences sur la consommation de services biographiques », université de Bretagne-Occidentale, thèse soutenue en novembre  2010.





Source : http://www.happysilvers.com/ecrire-son-recit-de-vie-un-moyen-dexercer-sa-memoire/

La mémoire, il faut s’en occuper !

Avec l’arrivée de l’âge, on observe un certain ralentissement des capacités cérébrales : il est donc essentiel de stimuler sa mémoire pour qu’elle fonctionne correctement.
Exercer sa mémoire doit se faire de manière continue dans le temps. Il faut faire appel à toutes les fonctions cognitives comme l’attention, la concentration, la logique… par le biais d’activités spécifiques et de jeux, tests ou exercices de mémoire. Cela peut se traduire par :
  • Continuer à avoir une activité intellectuelle importante ; les jeux comme le scrabble, le sudoku, les mots croisés sont un excellent moyen de stimuler sa mémoire. Selon une étude américaine récente, certains jeux vidéo permettraient aussi de limiter le déclin cognitif des plus de 60 ans (1)
  • Lire le journal ; c’est un bon exercice pour la mémoire à condition de le faire dans le but d’en parler autour de soi
  • Avoir une vie sociale active : rencontrer des amis, adhérer à une association
  • Avoir une bonne hygiène de vie et pratiquer une activité physique régulière
  • Savoir se faire plaisir et avoir des projets
  • L’écriture de son récit de vie …

Pourquoi écrire sa biographie ?

Qui n’a pas pensé un jour à écrire son récit de vie ? Nombreux sont les seniors qui, à une période donnée de leur vie, souhaitent transmettre et raconter leur histoire.
Les personnes âgées, habituellement, désirent parler d’elles, de leur histoire et de leur vie. Ecrire son livre est une formidable façon d’offrir à ses proches un patrimoine et, à travers lui, donner des racines supplémentaires aux plus jeunes.
L’autobiographie est aussi une histoire que nous nous racontons en la formulant pour les autres.
Selon une étude réalisée par des chercheurs (2), les seniors seraient entre 40 et 60 % à vouloir le faire. Ce souhait devient particulièrement vivace quand ils deviennent grands-parents.
Leurs motivations (2) sont multiples :
  • Personnelles : on veut faire connaître des aspects de soi et ne pas être oublié
  • Sociétales : il s’agit de décrire les conditions de vie d’une époque, un destin collectif ou de repousser la dépendance par le travail de mémoire
  • Et principalement relationnelles : c’est un moyen de maintenir le lien social intra et intergénérationnelle et un moyen de communication. C’est un vecteur d’échange, de partage de sa vie.

Comment écrire son récit de vie ?

Il existe de nombreux services qui permettent d’écrire sa biographie :
  • Les services d’apprentissage comme les ateliers d’écriture ou encore les manuels d’autobiographie…
  • Les services de diffusion et de conservation du récit de vie. 
  • Les services de coproduction du récit de vie. Dans ce cas, il s’agit de faire appel aux biographes privés, aux guides en écriture et aux conseils ou à des logiciels …
(1) Chercheurs de l’Université de Californie
(2) Thèse du Dr Guillemot

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